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30/01/2013

Penelope Fitzgerald

littérature: roman; livresPenelope Fitzgerald, L'affaire Lolita (Quai Voltaire, 2005)

Décédée en 2000 à l’âge de 83 ans, Penelope Fitzgerald a écrit ce court roman dans les années 1950. Traduit pour la première fois en langue française, il nous raconte, dans un style british un peu désuet, les tribulations de cette veuve et la destinée de sa librairie dont l’affaire Lolita n’est qu’un prétexte aux règlements de compte dans un village britannique hostile à la modernité, aux individualismes et aux ruptures de ban. Le ton est léger, l’observation des mentalités fine, et l’humour montre parfois le bout de son nez ! L’histoire, en revanche, demeure un constat de société sévère et qui n’a sans doute pas changé aujourd’hui. Une découverte.

Egalement disponible en coll. Folio (Gallimard, 2008)

 

00:10 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

14/01/2013

Colum McCann

littérature: roman; livresColum McCann, Et que le vaste monde poursuive sa course folle (Belfond, 2009)

 

Dans le New York des années 1970, un roman polyphonique aux subtiles résonances contemporaines, une oeuvre vertigineuse. 7 août 1974. Sur un câble tendu entre les Twin Towers s'élance un funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires. Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur douleur et découvrent qu'il y a entre elles des barrières que la mort même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n'avoir su protéger sa fille et ses petits-enfants...


En conteur magique et amoureux de la vie, Colum Mc Cann saisit le prétexte d’une journée particulière pour nous plonger dans le New York des années 70. Vous y croiserez les destins de personnages qui tentent de résister aux fracas du monde et dont vous vous sentirez proches tant leur évocation est ardente, gracieuse, impétueuse. Un roman aux résonances multiples – avec ses constats implacables et ses questions jamais posées - dont on voudrait qu’il ne finisse jamais.


Egalement disponible en coll. de poche (Pocket, 2010)

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06/01/2013

Renata Vigano

9782752903259.gifRenata Vigano, Agnès va mourir (Phébus, 2009)

 

Roman néoréaliste, Agnès va mourir frappe par sa puissance et son réalisme. Inspiré de l'expérience de résistante de son auteur, il suscita dans l'Italie de 1949 de vives polémiques à l'instar de nombreux récits publiés si tôt après la guerre. Il fait aujourd'hui figure de classique. Il est habité par le personnage d'Agnès, une femme simple, une femme forte que le combat va révéler. Cette lavandière mène une vie sans histoire jusqu'au jour où son mari communiste est déporté par les Allemands. Elle rejoint alors les partisans, pour lesquels elle se dévoue tout entière et devient une véritable mère...


Roman d’inspiration autobiographique publié en 1949, Agnès va mourir respire l’authenticité et dépasse largement le contexte de l’engagement communiste. Contre les nazis et les fascistes, dans un décor en proie à la guerre civile, son héroïne qui pousse l’abnégation jusqu’au sacrifice, symbolise à elle seule l’Italie de la résistance. Avec des mots de tous les jours au service d‘une écriture sobre – à l’inverse des idéaux qui habitent ce récit – elle restitue admirablement le climat de cette époque en proie à la barbarie, où le silence est force d’opposition et le bruit, assimilé à la terreur ou au désordre. A ranger dans une bibliothèque aux côtés d’autres chefs d’œuvres sur la même thématique, tels La peau de Curzio Malaparte, Fontamara de Ignacio Silone, La storia d'Elsa Morante, ou Le sentier des nids d’araignée d’Italo Calvino.

11:25 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature italienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

02/01/2013

Pascale Roze

littérature: roman; livresPascale Roze, L'eau rouge (Coll. Folio/Gallimard, 2007)

Au cap Saint-Jacques, elle embarqua sur un bâtiment de transport de troupes pour remonter la rivière de Saigon. On entrait dans les terres. on touchait au but. A l'avant du bateau, conquérante, elle scrutait le paysage, un médiocre paysage, très plat, des mangroves pleines de palétuviers, puis des rizières à l'infini dans lesquelles travaillaient des Annamites sons leur chapeau pointu, et des buffles gris et maigres. La rivière n'en finit pas de dérouler ses méandres. Enfin le quai des Messageries. Une fanfare militaire les accueille, qui lui donne des frissons au coeur. Mais ce qui l'envahit avant même de descendre à terre, c'est l'odeur. L'odeur de Saigon, ce mélange lourd de vase, de sucre, d'épices, de saumure...

Découvrez vite Pascale Roze, l’une des plus belles et discrètes plumes de la littérature française, dont la plupart des textes –L’homme sans larmes par exemple – figurent au catalogue des livres de poche. Dans ce roman, nous voici en compagnie de Laurence Bertilleux, qui se remémore au soir de sa vie ses années de jeunesse, vécues volontairement pendant la guerre en Indochine, parmi les militaires. Une héroïne émouvante dans ce contexte douloureux.

00:10 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

03/12/2012

Henning Mankell

littérature: roman; livresHenning Mankell, Le retour du professeur de danse (Seuil, 2006)

Décembre 1945. Dans l'Allemagne vaincue, un passager solitaire descend d'un avion militaire britannique et se rend à la prison de Hameln. Là, il procède à la pendaison de criminels de guerre nazis. Mais l'un d'eux a échappé à son sort. Octobre 1999, dans le nord de la Suède, Herbert Molin, un policier à la retraite, est torturé à mort. Dans sa maison isolée, les empreintes sur le parquet semblent indiquer que le tueur a esquissé un tango sanglant avec sa victime...

Revoici le grand Henning Mankell qui se démarque de ses précédentes intrigues policières, c’est-à-dire sans son héros fétiche, Kurt Wallander. Dans les arcanes de la peste brune apparaît un nouveau policier complexe et attachant, Stefan Lindman, âgé de 37 ans, atteint d’un cancer et confronté à son propre passé. Une réussite!

Egalement disponible en coll. Points (Seuil, 2008)

08:29 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature policière | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

21/09/2012

Thomas Sanchez

9782070760299.gifThomas Sanchez, Le jour des abeilles (Gallimard, 2001)

 

Thomas Sanchez s’était fait remarquer il y a plusieurs années par Boulevard des trahisons et plus récemment avec King Bongo, deux romans qui peuvent figurer dans une bibliothèque de polars, même si leur caractère politique ou sociologique les intègre dans un champ beaucoup plus vaste. Avec Le jour des abeilles, il signe son chef d’œuvre avec une romance apparemment banale, sur fond de Seconde Guerre mondiale. Un Américain, professeur d'histoire de l'art, se rend en Europe afin de découvrir pourquoi un célèbre peintre espagnol a abandonné en Provence, pendant la Seconde Guerre mondiale, cette belle Française qui n'était autre que sa muse. La réalité – trompeuse – met en lumière un amour absolu, caché au nom des événements qui le contrarient et dont rien ne parvient à défaire les liens. Deux personnages bouleversants pour une histoire conduite avec beaucoup de pudeur et de sentiments, à la manière d’une enquête policière. Une révélation et... l'un de mes romans préférés!


Egalement disponible en coll. Folio (Gallimard, 2002)



06:20 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature sud-américaine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

20/09/2012

Friedrich Dürrenmatt

9782253932529.gifFriedrich Dürrenmatt, La promesse (Coll. Livre de poche, 2002)

Roman noir qui conduit l’inspecteur Mathieu à enquêter sur le meurtre d’une jeune fille, Gritli Moser, retrouvée morte en forêt et à promettre à sa famille qu’il arrêtera le coupable. Un suspect est rapidement appréhendé. Au cours de son interrogatoire, il avoue son forfait, puis se pend dans sa cellule. Affaire classée? Mathieu, lui, est convaincu de son innocence. Il est ainsi entraîné dans une quête obsessionnelle aux confins de la folie qui ne lui laissera plus aucun répit. Pour honorer sa promesse... La fin du récit glace les os et le sang. Un pur chef d'oeuvre!

publié dans le supplément La bibliothèque idéale des vaudois / 24 Heures

23/08/2012

Marcel Aymé

9782070362240.gifMarcel Aymé, Uranus (Coll. Folio/Gallimard, 1972)

Archambaud, honnête ingénieur dans une ville de province dévastée par les bombardements de 1944 et honnête père de famille, doute. Comme des millions de ses compatriotes, s'il n'a pas collaboré, il n'a pas non plus résisté. Il a simplement courbé la tête. Maintenant, comme tout le monde, il se trouve obligé de se conduire et de parler comme s'il avait été un résistant d'extrême-gauche, parce que les militants d'extrême-gauche mènent la ville et l'opinion comme ils l'entendent... Chronique au vitriol de l’épuration au printemps 45, ce livre n’a rien perdu de son actualité ou de sa virulence et dénonce à travers des personnages crédibles aux démarches ambiguës, toutes les formes d’hypocrisie, d’aigreur, de lâcheté, de fanatisme et de profit.

publié dans le supplément La bibliothèque idéale des vaudois / 24 Heures

07:25 Écrit par Claude Amstutz dans La bibliothèque idéale des vaudois, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

06/08/2012

William Faulkner

littérature: roman; livresWilliam Faulkner, Tandis que j'agonise (Coll. Folio/Gallimard, 2002)

Ce roman novateur se déroule dans le Mississippi et raconte le décès d'Addie Bundren, puis le transport de son corps par sa famille vers sa ville d'origine, Jefferson. Addie a fait promettre à son mari, Anse Bundren, de l'enterrer parmi les siens dans le but de lui imposer ce pénible voyage. Anse s'est depuis longtemps construit un personnage de malade ou d'invalide qui lui permet de se décharger de ses responsabilités. En dehors de la parole donnée à sa femme, il ne semble préoccupé que par l'achat d'un dentier... Dans un pays dur aux hommes de la terre, la mort de Addie Bundren, par la voix de tous les protagonistes  est un modèle de construction littéraire intégrant les thèmes chers à son auteur : Les réalités sociales, les angoisses de l’individu face à la vie et la mort. L'humour noir n'est pas exempt de cette histoire et n'en accentue que davantage la férocité et la détresse des hommes.

publié dans le supplément La bibliothèque idéale des vaudois / 24 Heures

07:24 Écrit par Claude Amstutz dans La bibliothèque idéale des vaudois, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

02/08/2012

Bruno Arpaïa

9782867462856.gifBruno Arpaïa, La dernière frontière (Liana Levi, 2002)

 

Troublant récit que celui de cet auteur italien qui fait se croiser deux destins entre les années 1930 et la Seconde Guerre mondiale. L’un se nomme Laureano Mahoio, c’est un jeune Républicain espagnol, l’autre est Walter Benjamin, le grand philosophe juif allemand. Mêlant la réalité et la fiction avec intelligence et lucidité, Bruno Arpaia dresse, au-delà de l’histoire de ses deux principaux personnages, un tableau saisissant de l’Europe en guerre et du nazisme omniprésent. La scène de la mort de Benjamin et de l’amitié que lui voue Mahoio est bouleversante. Une œuvre singulière et passionnante.


Egalement disponble en édition de poche (coll. Piccolo/Liana Levi, 2005)

09:23 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature italienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |